Archive pour la catégorie ‘Psychanalyse Psychanalysis’
Mythe et Légende / Mythos und Sage
Mardi 9 mars 2010Maltraitance sur mineur
Lundi 8 mars 2010En France, chaque année, 95 000 enfants sont signalés comme enfants en danger de maltraitance, dont 19 000 sont réellement maltraités (chiffres ODAS 2005) et ces chiffres augmentent d’année en année d’environ mille enfants signalés comme étant en danger.
2 enfants en meurent chaque jour
Un enfant sur dix endure des violences sexuelles.
Près de 80 % des adultes maltraitants ont eux-mêmes été maltraités (mais environ 93 % des enfants maltraités dans leur enfance deviennent de bons parents à l’âge adulte).
En France, en 1995, la justice a été saisie de 35 000 cas de maltraitance sur enfant ; en 2002, ce chiffre est passé à 49 000. Dans 90 % des cas, elle provenait de la famille proche (le père dans 46 % des cas, la mère dans 26 % des cas).
D’après l’organisation mondiale de la santé (OMS), les mauvais traitements infligés aux enfants constituent un problème majeur de santé publique partout dans le monde, avec près de 40 millions d’enfants concernés. « Les enfants victimes de mauvais traitements présentent toute une gamme de troubles physiques, affectifs et du développement qui peuvent les empêcher de mener une vie saine et productive. Outre des problèmes de santé, les enfants maltraités ont des difficultés scolaires, des problèmes de toxicomanie et des démêlés avec la justice. Il s’agit d’un problème de santé publique d’une importance capitale pour l’OMS et d’un défi pour le prochain millénaire » dit le Dr Nelly Thylefors, Directeur du Département de l’OMS sur la prévention des incapacités et des traumatismes et la réadaptation.
Ceux qui détiennent l’autorité parentale seront donc punis plus sévèrement car c’est un abus d’autorité.
Dans l’ensemble, cette page n’est pas neutre car elle ne couvre pas la maltraitance institutionnelle dont peut souffrir un enfant voire une fratrie et une famille. En divers pays la maltraitance institutionnelle semble être un sujet tabou bien qu’il soit très largement documenté dans le secteur de l’action sociale et même connu du secteur judiciaire et des parlementaires.
En France, de nombreux travaux publiés jusqu’en 2006 permettent d’établir que le dispositif de la protection de l’enfance est caractérisé par:
la disparité des critères de signalement
l’insuffisance de l’enquête, des moyens, des normes et des contrôles
la léthargie des différentes institutions, notamment judiciaires
l’absence de suivi et d’indicateurs ce qui tend à occulter les insuffisances du dispositif
En France, au hasard de la sensibilité des intervenants et de leurs moyens, il s’ensuit parfois de véritables drames au sein des familles du fait de l’inaction des services concernés. Il peut aussi s’ensuivre une action totalement inappropriée tel qu’une mesure de placement d’un enfant au titre du principe de précaution.
Violences physiques : Par mauvais traitements physiques, on entend des actes de violence tels que les coups, les secousses, les brûlures, les empoisonnements, etc. La violence physique est celle qui se voit, celle que l’on porte, et pourtant pas forcément la plus signalée, car de nombreux parents battant leur enfant considèrent cette pratique comme normale. Ils sont souvent aussi des adultes immatures, anciennement battus, psychologiquement fragiles, et volontiers sujet aux abus (d’alcool, de médicaments). Elles représentent environ un tiers des cas de maltraitance sur enfant en France.
Négligences lourdes : Elle comprend le défaut d’alimentation, de soins, d’hygiène, de surveillance et de protection. Elles représentent environ un tiers des cas de maltraitance sur les enfants en France.
Violences psychiques : Elles comprennent les actes de sadisme, de cruauté morale, d’humiliations, de brimades, de rejet, de refus affectif, d’exigences non adaptées à l’âge et au développement de l’enfant (ainsi, l’exigence d’un surinvestissement scolaire ou sportif peut être une violence psychique pour l’enfant). Elles représentent environ un dixième des cas de maltraitance sur enfant en France.
Sévices sexuels : Ils comprennent l’inceste, le viol, l’attentat à la pudeur, l’utilisation des enfants à des fins pornographique ou de prostitution. Ce type de sévices est largement plus fréquent dans le proche milieu familial, mais peut être imposé par un tiers, notamment une personne d’autorité telle qu’un enseignant ou un prêtre, une secte, une organisation mafieuse. Les abus sexuels ont des conséquences lourdes aussi bien physiques (traumatismes, grossesses, maladies vénériennes, etc.) que psychique, avec un risque très accru de suicide, de dépression et de troubles mentaux graves chez les enfants abusés. Ils représentent environ un tiers des cas de maltraitance sur enfant en France.
Une étude canadienne, menée en 2001 par le Ministère de la santé du gouvernement du Canada, utilisant la définition de l’OMS a permis d’obtenir les résultats suivants concernant les cas de maltraitances d’enfants en milieu familial :
Violence physique 31%
Abus sexuel 10%
Négligences 40%
Violence psychologique 19%
Les auteurs de l’ensemble de ces violences sont :
Mère biologique 61%
Père biologique 38%
Beau-père 9%
Belle-mère 3%
Famille d’accueil 1%
Autre membre de la famille 7%
(total supérieur à 100% car un acte de maltraitance peut-être pratiqué à la fois par le père et la mère biologique, le beau-père et la mère biologique, etc…).
Dans les cas d’abus sexuel, les pères sont impliqués dans 15 % des enquêtes ouvertes. Sur l’ensemble de ces enquêtes le pourcentage des plaintes se distribue selon la ventilation suivante :
Corroborées 20%
Présumées 20%
Non corroborées 60%
Il est important de remarquer que la même année pour le même type d’études, les résultats obtenus aux États-Unis sont presque identiques (à ± 2% près). Toujours sur le sol américain, le pourcentage d’infanticide quant à lui représentait un taux de 1,62 pour 100 000. Les auteurs de ces infanticides se répartissaient comme suit :
Mère seule 32%
Père seul 11 %
Les deux parents 21%
Mère avec une autre personne que le père 16%
Père avec une autre personne que la mère 1%
Autre membre de la famille 5%
Famille d’accueil 6%
Autre proche 6%
Inconnu 2%
En Europe, l’obtention de statistiques fiables reste difficile. Peut-on alors admettre que les résultats nord-américains, en particulier canadiens, reflètent les grandes tendances sur le type, les causes et les auteurs des maltraitances dans les pays européens ? Certain(e)s sociologues et scientifiques européens affirment que oui…
Signes physiques :
ecchymoses,
hématomes,
griffures,
brûlures,
plaques d’alopécie (touffes de cheveux arrachés),
morsures,
fractures multiples d’âge différent à la radiographie du squelette entier (syndrome de Silverman),
plaies multiples et d’âge différent.
Signes psychiques et comportementaux :
retard du langage,
retard psychomoteur,
instabilité psycho-motrice,
difficultés scolaires ou baisse brutale du rendement scolaire,
syndrome dépressif de l’enfant (souvent difficile à repérer : tristesse, isolement, agressivité, diminution des activités, anxiété, provocations),
absentéisme scolaire,
fugue avec refus du retour à domicile (souvent non expliqué par l’enfant),
refus de confier ses problèmes,
énurésie (l’enfant recommence à faire « pipi au lit » après avoir été déjà propre ou retard d’acquisition de la propreté), ou encoprésie,
trouble du sommeil,
troubles du comportement alimentaire (anorexie mentale, boulimie, pica),
Cas des sévices sexuels :
activité masturbatoire compulsive et inappropriée,
propos sexuels inadaptés,
jeux sexuels avec les camarades non appropriés pour l’âge,
parfois tentatives de viol sur d’autres enfants,
soumission à l’autorité de l’adulte,
identification à l’agresseur dans le jeu (poupée, dessins),
modifications de l’apparence extérieure (tenue et hygiène négligées),
sommeil tout habillé avec refus des visites (porte verrouillée),
plaies des organes génitaux,
grossesse,
infections génitales à répétition.
Face à l’enfant: ce qui peut être fait ou dit :
L’écouter, le laisser parler.
Le croire et le lui dire.
Lui dire que ce qu’il dit est important, que vous l’écoutez.
Le rassurer, lui dire qu’il n’est pas coupable.
Lui dire que vous ne pouvez l’aider seul(e), mais que vous allez entreprendre des démarches auprès des personnes compétentes.
Si l’enfant demande le secret, lui dire que vous n’en avez pas le droit, que la loi vous fait obligation d’entreprendre des démarches avec lui pour qu’il reçoive l’aide dont il a besoin.
Maîtriser ses émotions, ne pas aggraver le traumatisme
Respecter le désir de l’enfant de ne pas désigner l’auteur des sévices
Ce qu’il ne faut pas faire :
Contacter les parents (dans le cas d’abus sexuels intra-familiaux ou de maltraitance grave).
Transformer l’entretien en un interrogatoire.
Minimiser les faits.
Se laisser enfermer dans le secret.
Dans tous les cas, ne restez pas seul et n’hésitez pas à vous adresser à des personnes compétentes et responsables.
Sexueller Missbrauch von Kindern
Lundi 8 mars 2010Sexueller Missbrauch von Kindern bezeichnet willentliche sexuelle Handlungen mit, an oder vor Kindern. Typischerweise spielt dabei ein Macht- oder Wissensgefälle zwischen dem Täter und seinem kindlichen Opfer eine zentrale Rolle. Als Kind werden nach deutschem Strafrecht Personen definiert, die noch keine vierzehn Jahre alt sind. In Deutschland ist sexueller Missbrauch von Kindern gemäß § 176 StGB strafbar.
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Sexueller Missbrauch von Kindern ist stets eine Verletzung der ungestörten Gesamtentwicklung des Kindes durch vorzeitige sexuelle Erlebnisse. Dadurch wird die Entwicklung seiner sexuellen Selbstbestimmungsfähigkeit gestört. Im deutschen Recht wird die Einwilligungsfähigkeit des Kindes in sexuelle Handlungen, mithin die sexuelle Autonomie des Kindes generell verneint. Ab welchem Alter eine solche Selbstbestimmung sicher vermutet oder vorausgesetzt wird, ist stark kulturabhängig. Beispielsweise wird in den meisten Kulturen das heiratsfähige Alter mit einer gewissen sexuellen (nicht notwendigerweise sozialen) Autonomie verknüpft.
In der Psychologie wird in diesem Zusammenhang unterschieden zwischen einfacher Zustimmung (simple consent) und wissentlicher Zustimmung (informed consent). Hier geht es darum, ob eine Person so weit in der Lage ist, die Folgen der betreffenden Zustimmung/Handlung abzusehen, dass man überhaupt von Zustimmung sprechen kann: es setzt ein umfassendes Begreifen des Geschehens und seiner Folgen voraus.
Die juristisch relevante Alters- und Reifestufe wird im Begriff des Schutzalters gefasst. Aus Sicht von Bretz et al. (1994) wird die Beteiligung von noch nicht ausgereiften Kindern und Jugendlichen an sexuellen Aktivitäten als sexueller Missbrauch von Kindern definiert, denen sie nicht verantwortlich zustimmen können, weil sie noch nicht in der Lage sind, sie in ihrer Tragweite zu erfassen.
Diese Kulturabhängigkeit wird von Pädosexualisten häufig dazu verwendet, pädosexuelle Kontakte zu relativieren und als hinnehmbar darzustellen. Unabhängig von Kulturvarianten basiert eine solche Betrachtung auf positiven Annahmen (wir wollen es beide und haben uns lieb) und lässt die spezifische Traumatisierbarkeit von Kindern außer Acht.
Es kann aus Sicht der Psychologie zwischen verschiedenen Missbrauchsformen unterschieden werden. Hierzu gehören der Missbrauch:
ohne körperlichen Kontakt (bspw. Ansehen von Pornofilmen)
mit körperlichem Kontakt (bspw. gegenseitiges Berühren)
nicht penetrativ (bspw. gegenseitiges Berühren von Geschlechtsteilen)
mit penetrativem Kontakt (bspw. oraler Geschlechtsverkehr)
mit Paraphilien (bspw. Sadismus)
ritualisierter Missbrauch
Im Rahmen einer medizinischen Anamnese und Untersuchung geben die Zusammenschau von Aussagen des Kindes, Verletzungen der Genital- und Analregion, der Nachweis von Sperma, das Auffinden von Fremdkörpern in Vagina oder After, der Nachweis sexuell übertragbarer Krankheiten und sexuell auffälliges Verhalten des Kindes Hinweise auf einen sexuellen Missbrauch. Hinweisgebend sind auch Spuren von Verletzungen bei gleichzeitiger körperlicher Gewalt und sexuellem Missbrauch. Dazu gehören sturzuntypische Verletzungen, unterschiedlich alte und zum Teil unbehandelte Verletzungen, verzögertes Aufsuchen eines Arztes und häufige Arztwechsel, Zeichen der Vernachlässigung (reduzierter Allgemein- und Ernährungszustand, Untergewicht und Entwicklungsstörungen. Beim Gespräch mit den Eltern finden sich oft Schutzbehauptungen, die das vorliegende Verletzungsmuster nicht erklären können.
Auch freiwillige sexuelle Handlungen zwischen Kindern und Erwachsenen sind in den meisten Ländern strafbar. Die Strafbarkeit gründet sich ursprünglich auf sittlich-moralische Vorstellungen, wird aber auch von der modernen Sexualwissenschaft mitgetragen, wobei man sich auf folgende Hauptbegründungen stützt:
Nach dem Modell der „Disparität der Wünsche“’ bzw. der „Ungleichzeitigkeit’“ liegen bei Kindern und Erwachsenen unterschiedliche Ausgangsbedingungen vor, die eine Beziehung zu gleichen Voraussetzungen unmöglich machen. Die sexuellen Bedürfnisse des Erwachsenen korrelieren entwicklungspsychologisch nicht mit den Wünschen des Kindes. Kinder sind zwar zu sexuellen Gefühlen fähig, diese unterscheiden sich aber fundamental von der Sexualität eines Erwachsenen, dessen sexuelle Entwicklung bereits abgeschlossen ist. Da das Kind die Sexualität des Erwachsenen nicht kennt, kann es auch dessen Perspektive nicht einnehmen. Es kann nicht erfassen, aus welchen Beweggründen ein sexuell motivierter Erwachsener seine Nähe sucht. Kinder können deshalb zwar „willentlich’“ (fachlich „simple consent“), aber nicht „wissentlich“’ (fachlich informed consent) in sexuelle Handlungen einwilligen.
Die sexuelle Selbstbestimmung des Kindes soll nicht nur vor gewalttätigen Übergriffen, sondern auch vor subtilen Manipulationen geschützt werden. Zwischen Erwachsenen und Kindern besteht ein naturgegebenes Machtgefälle hinsichtlich Faktoren wie Lebenserfahrung, geistig-seelischer Reife oder der Fähigkeit, den eigenen Standpunkt zu verbalisieren. Zusätzlich befinden sich Kinder gegenüber ihren näheren Bezugspersonen in einem Zustand emotionaler Abhängigkeit, da sie auf deren Zuwendung existenziell angewiesen sind. Diese komplexen Abhängigkeitsverhältnisse bergen die Gefahr, dass der Erwachsene seine Überlegenheit bewusst oder unbewusst ausnutzt, um das Kind zu sexuellen Handlungen zu bewegen, die nicht dem wirklichen Willen des Kindes entsprechen.
Sexuelle Kontakte zwischen Erwachsenen und Kindern bergen immer das Risiko einer nachhaltigen Traumatisierung beim Kind. Dies gilt selbst dann, wenn die Kontakte gewaltlos verlaufen.[4] Auch wenn nicht davon ausgegangen werden kann, dass sexuelle Kontakte zwischen Kindern und Erwachsenen zwangsläufig zu psychotraumatischen Schäden führen, ist das Gefährdungspotential für das Kind so groß, dass eine Legalisierung solcher Kontakte grundsätzlich unverantwortbar wäre
Nach vorsichtigen Schätzungen fallen sogenannte regressive Täter mit etwa 90 Prozent auf Personengruppen zurück, deren primäre sexuelle Präferenz auf Erwachsene gerichtet ist. Aufgrund der leichten Verfügbarkeit von Kindern greifen sie zur sexuellen Befriedigung auf Kinder zurück. Man spricht deshalb auch von einem Ersatzobjekttäter. Der pädophile Typ folgt mit etwa 2 bis 10 Prozent an zweiter Stelle und zählt zum sogenannten fixierten Typus. Der soziopathische Typ tritt nur in wenigen Einzelfällen auf. Die Sexualität dient ihm nicht primär zur sexuellen Befriedigung, sondern als Mittel zur Unterdrückung. In diesem Zusammenhang wird auch von einem sadistischen Typ gesprochen. Insgesamt entstammen die Täter meist aus dem sozialen Nahraum der Kinder.
Eberhard Schorsch (1971) klassifizierte Tätergruppen nach folgenden Bereichen: Kontaktarme und retadierte Jugendliche, sozial randständige Jugendliche, sozial Desintegrierte in mittleren Lebenslagen, erotisierte pädagogische Beziehungen und Alterspädophilie. Klaus Michael Beier (1995) unterschied darauf aufbauend in jugendliche sexuell unerfahrene Täter, dissoziale Täter, Täter mit pädophiler Hauptströmung (Kernpädophilie), Täter mit pädophiler Nebenströmung sowie schwachsinnige Täter. Rehder (1996) unterschied bei inhaftierten Straftätern nach depressiven (neurotischen), nach Autonomie strebenden, sozial randständigen und sozial angepassten Tätern.
85 bis 90 Prozent der Täter sind männlich Es gibt auch Täterinnen, die ebenfalls meist aus dem sozialen Nahraum kommen. Einige handeln gemeinsam mit einem männlichen Mittäter, einige freiwillig, andere unter Zwang. Solche Fälle sind besonders medienwirksam. Einzeltäterinnen fallen demgegenüber wesentlich weniger auf. Zunehmend berichten aber Jungen von Missbrauch durch Frauen und auch Erwachsene berichten zunehmend von vergangenen Missbrauchserfahrungen. Dabei scheint es eine große Dunkelziffer zu geben. (vgl. Elliott, Michelle (1995): Frauen als Täterinnen).
Die Auswirkungen sexueller Missbrauchserlebnisse auf die Entwicklung von Kindern sind von den Begleitumständen der Tat sowie der anderer Risikofaktoren in der Entwicklung (z. B. Vernachlässigung und körperliche Misshandlung) abhängig, außerdem spielt die Stigmatisierung der Tat sowie die große Aufmerksamkeit im Rahmen der (notwendigen) juristischen Aufarbeitung auch eine Rolle.
Die unmittelbaren Auswirkungen von sexuellem Missbrauch auf ein Kind sind sehr unterschiedlich. Als erschwerende Umstände, welche die Folgen eines Missbrauches erschweren können, können der Missbrauch durch nahe Bezugspersonen oder die Dauer des Missbrauches als auch mangelnde Unterstützung im familiären Umfeld des Kindes nach einem Missbrauch gelten.[8]
Missbrauchte Kinder können Angststörungen, Depressionen, Störungen der allgemeinen Entwicklung, ein geringes Selbstwertgefühl sowie Verhaltensstörungen entwickeln. Psychische Auffälligkeiten in der Folge sexuellen Missbrauchs können enthemmtes triebhaftes Verhalten bei Kleinkindern mit ungewöhnlich aktivem Interesse an den eigenen Genitalien oder denen anderer Kinder, soziale und intime Distanzlosigkeit gegenüber Fremden, nicht altersgemäße sexuelle Aktivitäten mit Gleichaltrigen, exzessive Masturbation, spielerische Imitation und Nachvollziehen der Tat, Exhibieren und sexuell provozierendes Auftreten sein sowie ein erhöhtes Risiko, erneut Opfer sexuellen Missbrauchs zu werden. Diese Auffälligkeiten können bereits im Vorschulalter auftreten. Im Schulkind- und Jugendalter zeigen sich häufig zusätzlich eine Blockierung und Angst in der Sexualentwicklung, funktionelle Sexualstörungen, Promiskuität, sexuell aggressives Verhalten gegenüber anderen Kindern, Vernachlässigung der Körperhygiene, ausgeprägte Angst homosexuell zu sein, sowie eine gestörte Geschlechtsrollenidentität.
Einer Studie des National Institute on Drug Abuse kam zu dem Ergebnis, dass sexuell mißbrauchte Frauen ein fast doppelt so hohes Risiko haben, an Depressionen oder der Generalisierten Angststörung zu erkranken. Alkohol- oder Drogensucht liegen im Vergleich zur Normalbevölkerung etwa dreimal so häufig vor. [9]
Wenn die unmittelbare Krise vorüber ist, brauchen viele Kinder weiterhin professionelle Hilfe. Häufig entwickelt sich eine Posttraumatische Belastungsstörung. Hier hängt die Beeinträchtigung der Opfer oft von der Schwere der Tat ab. Untersuchungen haben gezeigt, dass vor allem bei dissoziativen Identitätsstörungen, Essstörungen sowie Borderline-Persönlichkeitsstörungen in der Kindheit sexueller Missbrauch vorlag. Dies bedeutet nicht, dass Personen, bei denen diese Störungen diagnostiziert wurden, zwangsläufig sexuell missbraucht wurden. Ebenso bedeutet dies nicht, dass jeder, der in der Kindheit sexuell missbraucht wurde, eine dieser Störungen entwickeln muss. Hier ist lediglich ein statistischer Zusammenhang zu erkennen, der besagt, dass schwere Traumata in der Kindheit, wie sexueller Missbrauch, eine dieser Störungen verursachen können] Als Folgen sexuellen Kindesmissbrauchs gelten außerdem:
Integrationsstörung: Jeder Mensch ist darauf angewiesen das, was ihm widerfährt, irgendwie gedanklich einzuordnen und zu verarbeiten. Einem sexuell unreifen Kind sind die Handlungen des Erwachsenen beim sexuellen Übergriff unverständlich: Es versteht, kurz gesagt, die Welt nicht mehr und kann das Geschehen in seine Welt und seine Geschichte nicht integrieren.
Vertrauensbruch: Ein Kind lebt gewissermaßen davon, dass es seinen Eltern Vertrauen entgegenbringt. Dieses Vertrauen ist für das Kind die einzige Quelle von Sicherheit in einer ansonsten durchaus unsicheren und gefährlichen Welt. Wird dieses Vertrauen von den Eltern durch Handeln, Hinnehmen oder Ignorieren verraten, so zerbricht für das Kind die Basis jeglicher Sicherheit.
Unausweichbarkeit: Ein Erwachsener kann sich, auch wenn die Situation noch so schrecklich ist, zumindest emotional distanzieren („das bin nicht ich“, „das ist nicht meine Welt“). Ein Kind kann das nicht. Es kennt nur die eine Welt, die seiner Familie. In dieser Welt wurde es verraten und missbraucht und hat keine Ausweichmöglichkeit außer den Welten, die schon Produkt psychischer Störungen sind.
Als Konsequenz ergibt sich, dass das Geschehen partiell vergessen wird, es aber aufgrund seiner einschneidenden Bedeutung nicht vollständig vergessen werden kann. Spätfolgen daraus resultierender Traumata sind daher häufig Amnesien und tiefsitzende, schlecht diagnostizierbare Persönlichkeitsstörungen (speziell dissoziative Identitätsstörung und Borderline-Persönlichkeitsstörung).
Sexueller Missbrauch hat oft Folgen bis in die nächste Generation. Opfer leiden oft an sexuellen Störungen, die ihre Partnerschaft gefährden oder sie sind überhaupt nicht in der Lage, eine Partnerschaft einzugehen oder sich emotional für einen Menschen zu öffnen. Opfer, die ihre Erfahrung nicht verarbeitet haben, können auch ihrerseits zu Tätern werden. Aus der Therapie sind solche Täter-Opfer-Täter-Kreisläufe über mehrere Generationen bekannt.
Seit den 1990er Jahren gibt es zahlreiche Kampagnen staatlicher Stellen und privater Initiativen, die das Ziel haben Aufklärungsarbeit zu leisten und die Gesellschaft für dieses Thema zu sensibilisieren. Weitere Projekte zielen auf Kinder als potentielle Opfer sexueller Übergriffe ab. Zum einen wird hier versucht Verhaltensweisen zu vermitteln, die insbesondere Gewaltübergriffe durch fremde Personen verhindern sollen, zum anderen soll durch eine frühzeitige Sexualaufklärung Kindern ein Bewusstsein für ihr sexuelles Selbstbestimmungsrecht vermittelt werden.
Präventionsprojekte die sich speziell an Pädophile als potentielle Täter richten gab es bis vor wenigen Jahren keine. Bestehende Therapieprojekte für Pädophile waren in erster Linie auf aus dem Hellfeld stammende bereits straffällig gewordene Pädophile gerichtet. Seit 2006 existiert ein Projekt an der Berliner Charité, das im Rahmen einer Studie Therapieangebote für wenige hundert Pädophile ermöglicht. In Gruppen- und Einzeltherapien, sowie teilweise einer ergänzenden medikamentösen Behandlung, soll durch Stärkung der Impulskontrolle und der Emphatiefähigkeit Pädophilen ermöglicht werden verantwortungsvoll mit ihrer Neigung umzugehen.
Opfer von sexuellem Missbrauch benötigen oft psychotherapeutische Hilfe oder eine Form psychologisch-psychotherapeutischer Beratung. Einerseits zur Bewältigung der verletzenden Erfahrung und zur Bewältigung des gegenwärtigen Lebens, andererseits um wieder für künftige Beziehungen offen und fähig zu werden. Immer sollten auch die Bezugspersonen der Kinder miteinbezogen werden, um ihnen die oft problematische Bewältigung der Erfahrungen des Kindes zu erleichtern. Eine Behandlung kann erst erfolgen, wenn das Kind nicht mehr in Gefahr ist, erneut missbraucht zu werden. Hierzu ist es notwendig den Täter und das Opfer voneinander zu trennen.
Bei einem Missbrauch innerhalb der Familie oder im nahen Umfeld des Kindes ist es zumeist notwendig, dass der Täter die Wohnung verlässt, oder das Kind in einer anderen, sicheren Umgebung untergebracht wird. Auch hier ist es unbedingt notwendig, dem Täter jeden Zugriff auf das Kind zu verweigern.
Insbesondere Opfer von sexuellem Missbrauch, die eine Posttraumatische Belastungsstörung entwickeln können mit Formen der Traumatherapie behandelt werden. Bei sonstigen, oben beschriebenen Folgestörungen ist häufig eine intensive Psychotherapie notwendig.
Deuils / Trauer – Père / Vater – Mère / Mutter
Mardi 23 février 2010Homosexualités masculines / Homosexualitäten
Lundi 22 février 2010Selon Freud, la sexualité humaine est avant tout le résultat du travail psychique du sujet sur la pulsion sexuelle et non pas le développement linéaire d’une biologie sexuelle où pulsion et objet seraient confondus. En effet le désir de l’autre et le choix de la personne sont souvent complexes.
Si la pulsion sexuelle trouve sa force et son énergie dans la biologie, elle tire son origine de l’inconscient. Et c’est dans la mesure où le sujet est en interaction avec d’autres qu’il peut éveiller sa pulsion sexuelle et développer les représentations à partir desquelles il va l’exprimer. Les premiers partenaires de l’enfant au contact desquels la pulsion sexuelle est sollicitée, sur le mode de l’identification, sont les parents.
Ce serait, selon certains chercheurs, la sexualité inconsciente des parents qui sert de base à l’enfant pour développer la sienne. Autrement dit, non seulement l’amour est déterminant pour s’affirmer sexuellement, mais il faut aussi que l’image du père ou de la mère ne soit pas dévalorisée par l’un ou l’autre des parents. Dans un certain type d’homosexualité masculine, on observe que les hommes veulent être l’homme idéal que le père n’a jamais été, mais il y a de multiples catégories parmi les homosexualités masculines.
Non, selon mes théories ils ne s’agit pas de gène, mais c’est intéressant de se pencher sur cette façon de résoude la question de l’homosexualité.
( suite de l’article prochainement)
Die Lorelei
Vendredi 1 janvier 2010Ich weiss nicht was soll es
bedeuten,
Das ich so traurig bin;
Ein Märchen aus alten
Zeiten,
Das kommt mir nicht aus dem
Sinn.
Die Luft ist kühl und es
dunkelt,
Und ruhig fliesst der Rhein;
Der Gipfel des Berges funkelt
Im Abendsonnenschein.
Die schönste Jungfrau sitzet,
Dort oben wunderbar;
Ihr goldenes Geschmeide
Blitzet,
Sie kämmt ihr goldenes Haar.
Sie kämmt es mit goldenem
Kamme
Und singt ein Lied dabei;
Das hat eine wundersame
Gewaltige Melodei.
Den Schiffer im kleinem
Schiffe
Ergreift es mit wildem Weh;
Er schaut nur hinauf in die
Höh.
Ich glaube, die Wellen
verschlingen
Am Ende Schiffer und Kahn;
Und das hat mit ihrem Singen
Die Lorelei getan.
Heinrich Heine
Art et Pathologie
Mercredi 30 décembre 2009“ART ET PATHOLOGIE”
( J.M.G. Le Clézio / Diego et Frida )
“La mission de l’art
n’est pas de copier la nature
mais de l’exprimer.”
Balzac
Le propos de cet d’article est d’étudier les liens qui peuvent exister entre l’art et la pathologie, en s’appuyant, entre autre sur l’ouvrage de Le Clézio, “ Diègo et Frieda”.
Il s’agit d’une singulière histoire d’amour, qui s’élabore et vit grâce à la peinture.
Pour débuter cette réflexion, il me semble important, pour bien centrer le sujet, de définir brièvement deux termes: Art et Pathologie.
Je me réfèrerai simplement au dictionnaire Le Petit Robert, et ne retiendrai que cet extrait ( car la liste est longue ):
Art: “ Expression par les oeuvres des hommes d’un idéal esthétique; ensemble des activités humaines créatrices visant à cette expression.”
Quant à la deuxième notion sur laquelle je m’interroge, on trouve cette explication, toujours dans le même dictionnaire.
Pathologie: “Science qui a pour objet l’étude des maladies, des effets qu’elles provoquent ( lésions, troubles). “
A partir de ces précisions qui me paraissent nécessaires, car elles donnent un premier éclairage sur les limites du champ de mes observations, je développerai un travail selon trois axes.
Je vais, dans un premier temps me pencher sur la question de la création artistique. Dans un deuxième mouvement, je tenterai de restituer une approche psychanalytique de l’art.
Et dans une troisième partie, je m’attacherai au versant pathologique de cette problématique.
L’ artiste est perpétuellement traversé par l’idée de sa production. Il est animé par le besoin de créer, de trouver une inspiration.
Il y a toujours une part de jouissance qui vient à l’esprit lorsque l’on évoque le terme de création artistique.
D’une part, on pense au plaisir que l’on en retire au moment où on contemple l’oeuvre.
Ceci dépend bien-sûr de la sensibilité de chacun.
Ce qui est certain, c’est que l’artiste jouit aussi, par moment lorsqu’il crée.
Mais cela se fait dans une sorte de liberté indispensable, qui pourrait être prise pour certains comme une activité sans contrainte, amusante, venant spontanément.
Cependant, quand on rencontre des artistes, on prend conscience combien ils travaillent “ dur “, ’ils apprennent certaines techniques, et s’imposent des règles et des contraintes.
L’accouchement se fait toujours dans la douleur. Et l’artiste met au monde ce qui n’existait pas auparavant.
En lui a pris forme quelque chose d’énigmatique, pour le commun des mortels. C’est peut-être lié au génie inventif, à son imagination. Mais à l’intérieur de l’artiste se trouve un terrain sur lequel se cultivent magiquement les fruits de son art.
Et, après un temps de maturation, dans une sorte de jet artistique, une matière nouvelle surgit.
C’est, par exemple, une forme pour un sculpteur, un tableau pour un peintre, un personnage pour le romancier.
On peut dire, qu’initialement, l’artiste part de l’informe et réalise, donne une forme.
Mais cela est issu d’une force spirituelle, cela jaillit de sa propre essence.
Il y a bien-sûr la maîtrise de certaines techniques, une rigueur, des exigences.
Mais au moment où il crée, l’artiste semble faire abstraction de tout ce qu’il connaît
techniquement.
C’est bien ce qui différencie l’artiste de l’artisan, par exemple.
Il faut autre chose qu’un savoir-faire, qu’une théorie pour placer le fruit du travail au
rang d’ oeuvre d’art.
C’est une sorte de pulsion de vie spécifique qui permet d’innover, inventer, créer.
Cela n’est jamais figé et l’art évolue.
L’artiste est toujours en mouvance et traverse des moments de crise.
Il peut, à certains moments, tout remettre en question, ne plus pouvoir produire, ne trouvant plus d’inspiration.
Il passe par des phases de mutation, quelquefois très angoissantes, mais qui sont des passages où germent en lui de nouvelles idées qui donneront lieu à des créations autres.
Car la production artistique vient spontanément, dans une grande authenticité.
On peut parler de don naturel, de génie, de talent.
C’est peut-être ce supplément d’âme que d’autres n’ont pas, qui ne s’acquiert pas.
C’est une sorte de souffle divin.
Au cours de son roman, Le Clézio tente à maintes reprises de circonscrire la nature de l’artiste et son essence.
Il s’agit, dans ce livre, spécifiquement de la peinture. On peut citer ce passage, page 210:
“ L’un et l’autre sont des peintres, non des intellectuels. Leur pensée est au bout de leurs mains, dans leurs regards. Ils ne manient pas des concepts , ni des symboles, ils les vivent dans leurs corps, comme une danse, un acte sexuel.
Puis ils les projettent sur leurs toiles. Et c’est la nature solaire de Diego de se tromper sur ses propres sentiments, de vouloir les conquérir.”
Le peintre travaille grâce à son génie inventif, son inspiration, mais aussi il a besoin d’une dextérité corporelle.
Il utilise des pinceaux et les doigts sont très actifs.
Le geste joue un rôle capital, dans la réalisation d’un trait, d’une esquisse.
De même, les yeux permettent une perception visuelle, particulière au peintre.
Il observe avec une acuité personnelle.
Il a besoin de voir, même s’il l’art ne consiste pas à reproduire une réalité fidèle d’un paysage, par exemple.
Un tableau n’est pas une photographie.
Bien-sûr le peintre crée à partir d’une fibre intérieure mystérieuse.
Il exprime un monde traversé par ses émotions.
Il y a beaucoup de sensualité dans cet art spécifique, une sensualité liée aux matériaux, aux couleurs.
Le peintre éprouve une jouissance dans la réalisation de son activité artistique.
Mais il ne faut pas perdre de vue que le tableau est fait pour procurer du plaisir.
Il se contemple, simplement.
On apprécie son originalité, son unicité, sa valeur esthétique.
La toile ne “ sert “ pas à autre chose, qu’à générer du plaisir.
C’est tout l’aspect désintéressé de la création artistique.
Le public court les expositions, les musées, à la recherche de sensations agréables esthétiques.
Suivant la sensibilité de chacun, son degré de goût pour le raffinement, la jouissance éprouvée face l’ oeuvre artistique est différente.
Chacun estimera la valeur esthétique à sa manière, en relation avec une résonance intime que la production de l’artiste éveille en lui.
Pour argumenter cet axe de ma réflexion , je me réfèrerai particulièrement aux travaux de Sigmund Freud, qui s’est interrogé sur le problème du créateur littéraire.
Le Père de la Psychanalyse pense que la source de cette activité remonte à l’enfance.
Considérant que le propre de l’enfant est de consacrer la plupart de son temps au jeu, le psychanalyste estime que le poète adopte, à peu de choses près, le même comportement.
Dans un certain sens, il invente un univers qui lui appartient, qui lui plaît.
Même si l’aspect ludique apparaît, il serait faux de croire que le poète, tout comme l’enfant, s’amuse, même si la notion de plaisir est présente, à édifier une galaxie sans intérêt, car elle est chargée d’affects réels, même si elle s’éloigne de la réalité et la
transforme à son gré. L’enfant reste très conscient quand il joue, il sait que ce n’est pas “ pour de vrai “.
A ce propos, et en rapport avec la création artistique, Sigmund Freud écrit:
(Page.34 “Inquiétante étrangeté et autres essais” / Le créateur littéraire et la fantaisie / Paris / Gallimard / 1985 .)
“ Le créateur littéraire fait donc la même chose que l’enfant qui joue; il crée un monde de fantaisie, qu’il prend très au sérieux, c’est-à-dire qu’il dote de grandes quantités d’affect, tout en le séparant nettement de la réalité…..( ….).
Mais de l’irréalité du monde de la création littéraire, il résulte des conséquences très importantes pour la technique artistique, car beaucoup de choses qui, en tant réel, ne pourraient pas procurer de jouissance, le peuvent tout de même, prises dans le jeu de la fantaisie; beaucoup d’émotions qui sont par elles-mêmes pénibles, peuvent devenir pour l’auditeur ou le spectateur du créateur littéraire, source de plaisir.”
Plus tard, en grandissant, l’enfant disparaît, laissant place à l’adulte.
Le jeu n’est plus possible mais, selon des théories psychanalytiques, ce versant ludique et créatif se retrouverait dans l’humour.
C’est aussi une manière de mettre à distance une réalité, difficile à supporter, et de l’agrémenter, à sa façon, en y ajoutant une fantaisie, source de plaisir.
Mais selon S.Freud, à la différence de l’enfant qui joue et est animé par différents désirs, l’adulte, en revanche, dissimule ou a honte de ses fantaisies, croyant qu’on attend de lui qu’il appréhende la réalité sans filtre.
Il serait en proie à un sentiment de culpabilité, comme s’il n’était pas apte à vivre dans le réel.
L’homme “ normalement heureux “ ne serait semble-t-il jamais amené à modifier son univers et seuls les personnes en proie à des déséquilibres, à des troubles, auraient recours à ces fantaisies.
A l’origine, on trouverait des désirs insatisfaits qui motiveraient la formation de
fantaisies, telles que rêveries diurnes, petites histoires que l’adulte se raconte, illusions.
Ceci provenant d’un manque de satisfaction.
Au niveau pathologique, sur lequel nous reviendrons ultérieurement, S. Freud dit:
( p.40)
“ C’est le foisonnement des fantaisies et le fait qu’elles deviennent prépondérantes, qui créent les conditions de la chute de la névrose et la psychose; les fantaisies sont aussi les ultimes stades psychiques préalables aux symptômes douloureux dont nos malades se plaignent. Ici s’embranche une large voie latérale qui mène à la pathologie.”
Parallèlement le créateur littéraire serait plus libéré et n’aurait pas cette retenue honteuse à l’égard de ses fantaisies.
Il les accepte et les intègre à sa personnalité.
Il dépasse mystérieusement cette phase de répulsion et joue avec ce qui effraie les autres.
L’artiste propose alors un plaisir, dévoilant ce que d’autres se cachent, et il y ajoute une dimension esthétique.
En même temps, une forme de séduction opère .
Le lecteur se retrouve dans ces histoires et réprouve moins ces aspects de lui-même.
Cela se produit dans le plaisir, la jouissance esthétique de l’art, qui permet un certain
abandon libérateur du lecteur.
Il est intéressant de souligner que, dans l’esprit de certains, l’art reste associé à la maladie
Des mythes vivent encore, à l’heure actuelle, comme par exemple à l’égard “ des
poètes maudits “, comme Van Gogh, ou Gerard de Nerval.
Il convenait de penser que l’art menait à la folie. L’artiste, un être à part, restait en dehors de la normalité.
Souvent il a été question de névrose qui sous-tendait la création artistique.
A d’autres moment, on a pu lire que l’art était une “ sublimation “ des pulsions sexuelles.
S’il est vrai que l’artiste se retire, consciemment, parfois du monde, pour vivre dans un univers qui relève pour lui d’une satisfaction de ses désirs, c’est-à-dire un univers de jouissance, cela n’a rien à voir avec le névropathe qui se réfugie, à son insu, sur une planète imaginaire.
L’artiste n’est pas toujours un psychopathe. Mais un psychopathe peut-il créer? S’agit-il alors d’art ou de psychopathologie?
Après la seconde Guerre Mondiale, Jean Dubuffet réunit des productions plastiques, issues des asiles psychiatriques, réalisées par des psychotiques, des mélancoliques ou des personnes dépressives.
Il fonde, avec d’autres artistes connus, La Compagnie d’Art brut , à Lausanne en 1976.
Cet art des aliénés est reconnu par des artistes de renom, on y trouve une valeur et cela s’étant dans les prisons, les maisons de retraite et les victimes de guerre.
Des images sensorielles apparaissent, ainsi que des émotions.
Il s’agit plus d’un voyage intérieur, mais qui peut susciter l’émotion esthétique chez le spectateur.
Par ailleurs, il me semble important d’évoquer le développement de ce qu’on appelle “ Art-Thérapie “ en psychiatrie, ou en en psychologie.
On utilise l’expression artistique dans l’aide aux personnes qui présentent des
désordres émotionnels, sont en proie au stress, ou manquent de confiance.
Certaines fois, il s’agit de troubles de l’apprentissage.
L’art-thérapie apporte un soutien thérapeutique aux personnes confrontées à une détresse émotionnelle.
Le principe de base consiste à encourager le patient à exprimer ses sentiments, ses émotions par l’écriture, la peinture, la sculpture, …
L’art est devenu soin.
Certains thérapeutes ont perçu dans l’art une intuition soignante.
Il est question de l’imaginaire de l’inconscient ou même du délire.
De nombreux hôpitaux psychiatriques proposent des activités artistiques aux patients, dans l’esprit d’une ouverture thérapeutique.
On peut évoquer “ l’Atelier du Non-Faire “crée en 1983 par Christian Sabas, peintre, musicien et infirmier psychiatrique, dans le service du Dr Pariente, puis du Dr Gellmann à l’hôpital de Maison Blanche.
Cela a eu beaucoup de succès et cet atelier s’est agrandi et fonctionne actuellement en association.
Les patients se livrent à divers activités artistiques qui font l’objet d’expositions et de reconnaissance à travers le monde.
Peut-on réellement parler d’art?
Une certaine forme de créativité existe chez le délirant, par exemple.
Son imaginaire participe à la formation de ces reconstructions de certaines réalités insoutenables.
Cependant, l’émotion esthétique que suscitent ces productions n’est pas à négliger.
Mais à partir de quand est-il possible de mettre une limite entre pathologie et art?
A mon sens, l’artiste doit être en mesure d’appréhender la réalité, même si, par la suite, il la teinte de son empreinte intime et énigmatique qui s’apparente à son génie.
L’art reste une énigme.
Comme l’évoque J.M.G. Le Clézio, dans “Diego et Frida “( page 26 ), il suffit parfois d’un hasard de la vie:
“ De cette rencontre tout va naître, dans ce Mexique post-révolutionnaire où tant d’évènements et tant d’idées se heurtent et se fécondent. C’est cette rencontre aussi qui va changer la vie de Diego, la faire accéder à une dimension de lui-même qu’il n’avait jamais imaginée, et faire de cette jeune fille l’une des créatrices les plus originales et les plus puissantes de l’art moderne.”
En chacun de nous sommeille une artiste ; les aléas, les vicissitudes de son existence vont lui permettre de lui révéler ce don, cette disposition singulière.
C’est un peu la bonne fortune de son sort qui fera de lui un artiste dévoilé.
Une sensibilité artistique originale, très exacerbée, signe cette capacité à approcher les choses au plus profond de leur essence.
Une perception de la quintessence de l’univers, des émotions, de l’humain semble essentielle à la constitution de la personnalité artistique.
Cela le rend vulnérable, labile mais créatif.
Son âme renferme d’autres secrets que nous ne cesserons d’interroger.
Mais il me paraît fondamental de lui rendre hommage pour le miroir qu’il nous offre et la jouissance qu’il nous procure.
L’art élève l’humanité.
Chantal POULAIN
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Samedi 12 septembre 2009Bonjour et bienvenue sur le site de Chantal POULAIN, Psychanalyste.