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Déconne pas…
Samedi 3 septembre 2011LES SUICIDES ( en cours de rédaction )
Samedi 3 septembre 2011L’origine et la cause des suicides sont toujours liées à ce que vit ou a vécu l’adulte, l’enfant ou l’adolescent. Ce n’est pas une question de structure psychique, mais cela s’apparente à une souffrance intolérable, consciente ou non. Les traumatismes sexuels, viols, attouchements peuvent mener au suicide. Souvent harcèlements divers (professionnels, sexuels, ou de voisinages), rivalités, jalousies meurtrières, manipulations, déceptions sentimentales, trahisons, acharnements sadiques et pervers, tout ce qui est de l’ordre de la pulsion de mort, finit très souvent par venir à bout d’un individu tout à fait équilibré mais qui atteint un degré de souffrances impossibles à gérer. La personne peut se sentir dans une impasse ou bien un grave choc émotionnel peut soudain faire basculer le destin de chacun. On connaissait les » pousse-au-crime » mais il existe aussi des » pousse-au-suicide ». Certaines structures ( scolaires, universitaires, entreprises divers ) se révèlent être de véritables machines à tuer. L’ambiance mortifère est opérante et on peut observer, suivant les milieux, des taux de suicide plus ou moins élevés….
On peut aussi se pencher sur les suicides existentiels que l’on rencontre souvent chez les grands penseurs.
Les idées de suicide, dans certains cas, peuvent se déclencher au moment du réveil et persister tout au long de la journée. Il s’agit alors de mener une lutte intraitable pour sauvegarder une étincelle de pulsion de vie. Un suicide peut être aussi réactionnel à un évènement, en apparence anodin, mais qui cependant ne peut être dépassé: tel ce vieil agriculteur travaillant en famille avec ses trois fils et qui un soir se dispute avec l’un d’entre eux: on retrouve le père, au petit matin, pendu dans le grenier de sa ferme. Sous une autre forme, on peut citer ce joueur qui perd toute sa fortune aux jeux, pour lequel l’argent donne un tel sens à sa vie, et qui va prendre son révolver et se tirer une balle dans la tête de façon pulsionnelle, sans aucun temps de réflexion.
En cette période de rentrée scolaire, j’insisterai tout particulièrement sur les suicides d’enfants qui sont bien souvent peu connus mais qui représentent la deuxième cause de décès chez les moins de 15 ans, et les adolescents. Boris Cyrulnik a largement enquêté sur ce triste sujet: une mauvaise note, une simple remarque négative, une contrariété, peuvent mener l’enfant ou l’adolescent à en finir avec la vie. L’enfant blessé, malheureux pense trouver dans la mort une solution à ses souffrances. Nous avons encore tous en tête le suicide de cette petite fille de 9 ans, diabétique, qui se défenestra du 5° étage, à Lyon. On retrouva un petit mot, laissé par l’enfant, expliquant son geste: « Je me suis tuée à cause de nounou qui se mêle des histoires de tout le monde ». Certaines paroles sont criminelles…
Il y a aussi ce petit garçon de 11 ans , retrouvé pendu, après avoir reçu un avertissement scolaire… Les cas sont multiples, peu connus. Ces suicides d’enfants sont des drames infâmes et qui incitent à une extrême prudence, quant aux paroles, actes, d’adultes, éducateurs, parents, qui n’entendent pas la souffrance de l’enfant ou bien la méprisent et qui dans leur inconscience ne mesurent pas la portée de leurs agissements. Mais il ne convient pas ici de culpabiliser, seulement mettre en garde et tenter de comprendre ce qui peut se passer dans le coeur d’un enfant. (…)