Femme Fontaine / Ejaculations féminines

L’éjaculation féminine désigne, chez la femme, la libération d’un liquide (éjaculat) lors d’une stimulation sexelle. L’émission de liquide est très faible chez une majorité de femmes, mais abondante ( plus d’un litre, ce qui n’est pas sans poser quelques problèmes pratiques…) chez d’autres ; l’expression « femme fontaine » est parfois utilisée pour désigner une femme à l’éjaculation très abondante.
La faible sécrétion des glandes de Skene est émise par deux petits orifices à gauche et à droite du méat urinaire. Ce fluide est également différent des autres sécrétions émises près du vagin ou de la vulve, telles les sécrétions lubrifiantes des glandes de Bartholin. Ce liquide est expulsé vers l’extérieur du corps de manière réflexe quand l’excitation est très forte.La femme au fil de l’expérience sent venir ses éjaculations successives, et peut alors guider son partenaire, car la stimulation doit être suspendue pour que la femme puisse éjaculer et une pénétration vaginale quelconque empêche l’éjaculation de se produire.
Beaucoup de recherches ont été faites à propos de la nature de cet éjaculat pour essayer de prouver que celui-ci n’est pas de l’urine, en mesurant notamment les quantités d’urée, de créatine, de phosphatase acide, d’antigène prostatique spécifique, de glucose et de fructose qu’il contient. D’autres études évoquaient le rôle de la « prostate féminine », les glandes de Skene, glandes diffuses situées entre le vagin et l’urètre. Certains spécialistes, faute de meilleures explications, concédaient à cet éjaculat toutes les caractéristiques du sperme, sauf la présence de spermatozoïdes.
Le docteur Cabello Santa Maria, qui a travaillé sur ce phénomène, indique que 75 % des femmes étudiées par son équipe expulsent un liquide lors de l’orgasme, mais je ne partage pas ce point de vue . Ses expérimentations ont permis de mettre en évidence que les sécrétions des glandes de Skene (ou prostate féminine) entreraient dans la composition de la lubrification vaginale, un phénomène jusqu’ici méconnu.
Dans une enquête faite auprès d’un grand échantillon de femmes travaillant dans le milieu de la santé, 39,5 % des femmes affirmaient ressentir une éjaculation au moment de l’orgasme, ce qui à mon sens est impossible, les sécrétions féminines, même très abondantes, lors d’un orgasme n’ont strictement rien à voir avec les éjaculations de la femme.
L’éjaculation ne peut passer inaperçue, il s’agit de jets impressionnants de plus en plus importants, qui se succèdent en cascades si entre chaque éjaculation le partenaire excite à nouveau la femme. Les premières éjaculations peuvent se produire sous la forme d’un écoulement lent ou d’un véritable jet plus ou moins puissant.
Cette particularité peut être ressentie comme une gêne, un frein par certaines jeunes femmes non averties.
Grâce à un ensemble d’exercices divers de relaxation, de reconnaissance anatomique et d’apprentissage des sensations, il est possible, pratiquement pour chaque femme, de parvenir à l’éjaculation et de la maîtriser, mais selon mon expérience, seule la psychanalyse peut permettre de venir à bout des traumatismes, de l’histoire du sujet, de ses inhibitions, de ses angoisses afin de réunir les conditions qui vont lui sont nécessaires pour vivre pleinement, en toute liberté, ces moments de plaisir qui ne sont pas à confondre avec les orgasmes.
Dans l’expérience de ces éjaculations, le mental ne compte pas, c’est l’excitation sexuelle qui importe beaucoup, le désir,( encore ces pratiques peuvent se faire en solitaire) mais aussi le physique, plus précisément la force des muscles pelviens. Ceux-ci sont souvent trop tendus ou trop mous, alors qu’ils ont besoin d’être forts et toniques. D’autant que ces muscles n’aident pas seulement à obtenir une éjaculation féminine, mais aussi à mieux ressentir les mouvements liés à la pénétration.
L’éjaculation féminine a été décrite par Ernst Gräfenberg dès 1950. Mais ce phénomène était déjà mentionné dans des manuscrits indiens du XIe siècle.
Voltaire remarque qu’« il y a beaucoup de femmes qui ne répandent aucune liqueur, qui ne reçoivent qu’avec aversion les embrassements de leurs maris, et qui cependant en ont des enfants ».
Quel dommage, elle ne savent pas ce qu’elles perdent!

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